Développement, innovation, recherche
L’IFCE accompagne le développement de la filière équine par la production et le transfert de données techniques et économiques auprès de ses acteurs.
Ses chercheurs et ses ingénieurs de recherche et de développement travaillent sur les sujets d’aujourd’hui et de demain. En tant qu’institut technique, l’IFCE encourage l’innovation et vulgarise les résultats de recherche et d’études au bénéfice de tous.
Depuis 2018, l’IFCE est qualifié en tant qu’institut technique agricole et a ainsi intégré un réseau d’organismes agricoles inter filières. L’IFCE est également membre du réseau Grand INSEP pour l’accompagnement de la performance de haut niveau. L’IFCE est un établissement de recherche appliquée, d’appui technique, d’expérimentation, d’expertise, de formation et d’information jouant un rôle essentiel dans la création et la diffusion des connaissances au sein de la filière équine.
Le pôle développement innovation et recherche de l’IFCE est composé d’une cinquantaine de personnes couvrant des activités variées :
Recherche
Réalisation de projets de recherche aboutissant à la publication de résultats scientifiques dans des revues scientifiques internationales
Développement & vulgarisation
Développement d’outils, d’actions ou acquisition de références permettant la bonne appropriation des résultats sur le terrain
Diffusion
Mise à disposition de connaissances validées
Accompagnement scientifique à la performance
Application des connaissances scientifiques au service du sport de haut-niveau
L’observatoire économique et social du cheval (OESC)
L’observatoire des métiers et de l’emploi de la filière équine (OMEFFE)
Une partie des chercheurs de l’IFCE sont accueillis sur différents centres INRAE. Ce positionnement facilite les synergies et permet en outre aux chercheurs de bénéficier d’un environnement scientifique de haut niveau.
Des experts dans de nombreuses thématiques :
Alimentation, élevage et entretien des équidés
Comportement et bien-être
Economie et marchés
Environnement, développement durable
Equitation
Génétique et génomique
Médiation équine
Métiers et emploi de la filière équine
Sanitaire
Sociologie
Traction animale
Afin d’accompagner l’innovation, le développement et la recherche dans la filière équine, l’IFCE met à disposition quatre plateaux techniques regroupant à la fois des chevaux, des infrastructures et des moyens humains.
Outre les travaux de recherche et études de développement menées par les équipes de l’IFCE, les plateaux techniques permettent à des équipes de recherche ou à des entreprises de :
- Tester des produits innovants dans le cadre de prestations (réalisation des tests par l’industriel ou l’Ifce).
- Développer des produits innovants en collaboration avec les experts de l’IFCE
- Participer à des projets de recherche sous forme de collaboration.
Découvrez les quatre plateaux techniques :
Téléchargez la plaquette des plateaux techniques
L’unité UEPAO de l’INRAE, implantée à Nouzilly, dispose d’infrastructures et de 160 poneys pouvant être mis à disposition des équipes de recherche.
VetAgroSup Lyon (69) peut également mettre à disposition de chercheurs le Lyon Equine Research Centre, dédié à la recherche en médecine et orthopédie équines.
Découvrez ci-dessous quelques-un des nombreux projets en cours de réalisation par nos équipes :
Génétique et génomique
Lifes : à la recherche d’indicateurs précoces de longévité sportive
Alimentation, élevage et
entretien des équidés
Val’Fumier : optimisation la gestion des effluents équins par le développement de filières de valorisation locales et pérennes.
Environnement,
développement durable
COE3 : contributions environnementales des équidés – de la parcelle à l’Europe.
Sanitaire
Parasit’SimEq : simulation du risque parasitaire au pâturage, moins traiter pour mieux traiter.
Traction animale
Vitiequisol : transition agroécologique en viticulture grâce au travail du sol avec le cheval.
Découvrez l’ensemble des autres projets réalisés ou financés par l’IFCE sur équipédia.
Les résultats sont disponibles sous différentes formes :
En voici quelques exemples :
Le projet de recherche PaturBovEquin, mené conjointement par l’IFCE et INRAE, compare un pâturage simultané entre des chevaux de selle et des bovins allaitants à un pâturage mono-espèce équin ou bovin à même chargement.
Les trois modalités de pâturage (mixte, équin, bovin) sont conduites selon un pâturage continu entre mai et octobre, avec une réduction du chargement à partir de l’été. Les mesures portent sur l’utilisation de l’herbe par les deux espèces, l’infestation parasitaire des animaux et leur croissance. Après trois années de recherche sur le site du Pin en Normandie, les premiers résultats du projet laissent entrevoir plusieurs avantages en faveur du pâturage mixte.
Face à une activité équine croissante et à la disparition de l’enlèvement traditionnel du fumier vers les champignonnières, la gestion du fumier équin devient aujourd’hui problématique. Répondant à une demande émanant du Groupement Hippique National, et soutenu par tous les organismes de la filière équine, le programme VAL’FUMIER a pour objectif de développer des filières de valorisation du fumier de cheval pour apporter des solutions pérennes de recyclage des effluents des structures équines.
Médiation équine
Peu de recherches ont été faites pour mesurer le tempérament des chevaux dédiés à l’équitation adaptée ou aux thérapies assistées par l’animal. Le tempérament de 4 groupes de chevaux appartenant à des établissements équestres spécialisés (1 en France et 3 aux USA) a été mesuré puis comparé à celui d’un groupe témoin (en centre équestre traditionnel français).
Les 46 chevaux mesurés aux USA étaient globalement âgés (12-20 ans) et présentaient une sensibilité tactile basse à moyenne et une émotivité plutôt faible. Les 8 chevaux mesurés en France étaient beaucoup plus jeunes (5-13 ans) et avaient une sensibilité tactile moyenne et une émotivité modérée, proches de celles du groupe témoin (29 chevaux de 8 à 14 ans). Le fait que les chevaux des 3 groupes USA servaient tous à l’équitation adaptée notamment pour les vétérans de l’armée donc en équitation autonome, alors que les chevaux mesurés en France ne servaient qu’aux thérapies pourrait, en partie, expliquer ces différences.
Comportement
La pratique du pansage est loin d’être anodine pour la sécurité du cavalier ou pour le bien-être du cheval. Un bilan des pratiques a été réalisé auprès de 69 cavaliers. Il montre que 100% des cavaliers ont présenté au moins une fois un comportement dangereux, et 9 incidents (dents ou sabots passés à moins de 10 cm de la tête du cavalier) ont été relevés. Par ailleurs, 50% des chevaux ont présenté des comportements d’inconfort ou de défenses contre seulement 5% de comportements positifs.
Deux techniques ont été comparées :
- technique habituelle : 2 min étrille finlandaise, 2 min brosse dure et 1 min brosse douce par côté
- une pratique plus adaptée : 4 min de massage avec les mains et 1 min de brossage à l’étrille finlandaise par côté en adaptant la pression à un endroit donné aux réactions du cheval (moindre si réactions négatives et plus forte si réactions positives)
La pratique adaptée a eu des effets positifs sur le comportement du cheval au bout de 11 jours : aucune défense et, au contraire, recherche du contact humain. Cette étude a permis d’identifier des expressions faciales typiques de l’état de confort : lèvres avancées, yeux mi-clos et oreilles vers l’arrière mais non plaquées ; ou d’inconfort du cheval : lèvres crispées, nuque élevée et yeux très ouverts.
Les nouveaux résultats sont présentés annuellement lors de colloques scientifiques en France ou à l’étranger et notamment à l’occasion des Journées sciences et innovations équines (JSIE).
L’IFCE, le Fonds Eperon et le ministère en charge de l’agriculture sont unis autour d’un conseil scientifique de l’ensemble de la filière équine. Cette instance constituée de représentants des filières, rapporteurs scientifiques et partenaires de l’IFCE assure la cohérence et l’efficience des moyens dédiés à la recherche équine.
Les organismes de recherche, les partenaires mais également les régions participent également activement au financement de l’ensemble de ces travaux. Certains projets bénéficient également de financements européens.